L'histoire
du théâtre du Vaudeville
Il était une fois le théâtre du Vaudeville
Le marché aux fleurs en 1846
Jean-Pierre Cluysenaar conçoit en 1846 l’un des premiers marchés couverts à Bruxelles.
Le Marché aux fleurs fut construit à l’emplacement de l’Hôtellerie du Faucon, située rue de la Montagne. La cour de cet hôtel servait de marché aux fleurs deux fois par semaine.
L’architecte voulu tirer parti de la clientèle habituelle de ce lieu et en agrandit donc l’espace. Le marché aux fleurs était entièrement couvert par une verrière qui permettait un apport de lumière et évoquait ainsi la vente en plein air. La structure qui la soutenait était composée de colonnes en fonte toujours visibles actuellement dans le théâtre du Vaudeville. Ces colonnettes creuses sont identiques à celles du Théâtre des Galeries et du Marché de la Madeleine : elles servaient de cheminées d’aération pour les souterrains.
Ne répondant pas aux attentes financières de la Société des Galeries, le Marché aux Fleurs fut transformé en novembre 1851 en « café estaminet » : le Casino Saint-Hubert. Il devait doper les galeries d’un nouveau pôle d’attraction et, ainsi, d’une nouvelle source de rentabilité. Le public y regardait le spectacle en buvant de la bière et en mangeant des pommes de terre rôties. Ce fut un lieu à l’ambiance très chaude… Fruit d’une mode, le Casino connut une existence éphémère comme la plupart des café-concerts bruxellois. C’est ici que commence vraiment l’histoire du Théâtre du Vaudeville. Ce Casino se transforme en théâtre à l’initiative de Léopold Boyer, un ancien ténor qui avait fait ses débuts dans ce lieu.
Le Casino Saint-Hubert en 1851
Spectacle concert des Bouffes
Bruxellois en 1872
En 1872, le Casino Saint-Hubert devient un véritable théâtre pourvu de baignoires, de loges et d’un balcon. Le nouveau directeur donne à l’ensemble une décoration d’inspiration orientale. L’établissement est ré ouvert sous le titre de « Spectacle concert des Bouffes Bruxellois » puisque le répertoire des spectacles est dorénavant consacré à l’opérette et au vaudeville, type de spectacle originaire des théâtres parisiens. Les revues de fin d’année de Flor O’Squarr assurent le succès populaire des Bouffes Bruxellois.
Le nouveau directeur ne rompit pas entièrement avec les habitudes du café-concert puisque le public pu continuer à consommer dans la salle et à s’y amuser.
Le Théâtre du Vaudeville
en 1884
L’histoire du Théâtre du Vaudeville continue ! Pour assurer au public et au personnel un maximum de sécurité,
l’ancienne salle des Bouffesest transformée en 1884 en un véritable théâtre bénéficiant de vastes dégagements.
L’inauguration de la nouvelle salle de spectacle, appelée « Théâtre du Vaudeville », a lieu le 28
octobre 1884. Un vaudeville parisien et inédit y fut présenté. Dès lors, ce type de spectacle
très apprécié du public bruxellois devint la spécialité de l’endroit et le théâtre remporta
un immense succès. Lors de la transformation en Vaudeville, les colonnes en fonte de l’ancien
Marché aux Fleurs, encore visibles aujourd’hui, sont intégrées à l’ensemble de la salle.
Le Théâtre du Vaudeville présente un décor en plâtre, principalement néo-réaliste, utilisant
les motifs habituellement présents dans les théâtres d’inspiration italienne : des cartouches
portant des noms d’auteurs célèbres, des putti musiciens (angelots sans ailes), un laurier
et une lyre d’Apollon, un sceptre du bouffon et des guirlandes florales. Le plafond, en forme de
coupole, est supporté par quatre caryatides (femmes sculptées) à l’allure exotique et aux
formes suggestives faisant écho aux paroles libertines des pièces qui étaient jouées
au Vaudeville. La décoration s’achève par une guirlande composée de blasons aux armes
des neuf provinces belges, expression du sentiment national propre à l’époque.
En 1926, les espaces d’accès et de circulation du théâtre sont aménagés : un magasin situé à droite de l’entrée sert alors à la fois de foyer et de hall d’entrée. Ce nouvel espace est décoré de motifs floraux et géométriques propres au style Art Déco. Cette succession d’interventions architecturales allant du milieu du XIXème siècle à l’Art Déco subsiste encore aujourd’hui.
Aménagements supplémentaires en 1926
Salle de dancing en 1973
Après sa faillite en 1973, l’histoire du Théâtre du Vaudeville ne s’arrête pas là ! Cette salle est loué à un exploitant qui le transforme en dancing à la mode où s’agite le tout Bruxelles. Peut-être était-ce en un retour aux sources ? Quelques années plus tard, Daniel Scahaise redonne vie à la salle de spectacle. Ce fut malheureusement de courte durée car le Vaudeville était alors en piteux état.
Il était impératif que l’histoire du Théâtre du Vaudeville continue. Les travaux de restauration furent donc entrepris en 1999 pour redonner vie au lieu magique d’antan. Après une rénovation minutieuse dirigée par Michel Verliefde, du bureau A2RC, et rigoureusement supervisée par la Commission royale des monuments et sites, le Vaudeville s’abandonne depuis le 20 juin 2003 à l’œil admiratif du public bruxellois et étranger. Enfin il revit ! Aux différents styles qui s’y sont succédés s’est ajouté un geste architectural actuel visible dans le hall du théâtre : un mur courbe garni de miroirs dans lequel se reflète le sol en marqueterie de granito aux multiples inscriptions.
Rénovation en 1999
Le théâtre du Vaudeville
en 1884
Pour assurer au public et au personnel un maximum de sécurité, l’ancienne salle des Bouffes est transformée en 1884 en un véritable théâtre bénéficiant de vastes dégagements. L’inauguration de la nouvelle salle de spectacle, appelée « Théâtre du Vaudeville », a lieu le 28 octobre 1884. Un vaudeville parisien et inédit y fut présenté. Dès lors, ce type de spectacle très apprécié du public bruxellois devint la spécialité de l’endroit et le théâtre remporta un immense succès. Lors de la transformation en Vaudeville, les colonnes en fonte de l’ancien Marché aux Fleurs, encore visibles aujourd’hui, sont intégrées à l’ensemble de la salle.
Le Théâtre du Vaudeville présente un décor en plâtre, principalement néo-réaliste, utilisant les motifs habituellement présents dans les théâtres d’inspiration italienne : des cartouches portant des noms d’auteurs célèbres, des putti musiciens (angelots sans ailes), un laurier et une lyre d’Apollon, un sceptre du bouffon et des guirlandes florales. Le plafond, en forme de coupole, est supporté par quatre caryatides (femmes sculptées) à l’allure exotique et aux formes suggestives faisant écho aux paroles libertines des pièces qui étaient jouées au Vaudeville. La décoration s’achève par une guirlande composée de blasons aux armes des neuf provinces belges, expression du sentiment national propre à l’époque.
Aujourd'hui : salle unique
pour vos événements
Nous perpétuons l’histoire du Théâtre du Vaudeville. Le matériel son & lumières déjà en place, un système de fauteuils, coulissants sous la scène, offre la possibilité d’aménager le parterre du théâtre selon des concepts différents : dîner de gala, dîner spectacle, cocktail dînatoire, mariage, soirée dansante, défilé de mode, conférence….